26 avril 2024

L’origine du Sandak

Le  Sandak est  la  personne  invitée  à  tenir  le  bébé  pendant  l’opération  de  la  circoncision.  C’est  un  très  grand  honneur  d’être  Sandak.  Généralement  on  donne  cet  honneur  à  un  grand’père  ou  à  un  Rabbin  important  parce qu’il est que le Sandak a une influence sur le devenir du bébé.

Dans son livre’’ Metikouth haTorah’’,l’un de mes chers  petits-enfants le Rav Méir Ytzhaq Wind rappelle les règles traditionnelles concernent le Sandak. Le  mot  Sandak  serait  d’origine  grecque  et  correspondrait  au  mot  ‘’syndic’’  en  français,  ‘’celui  qui  assiste  ou  qui conseille’’ D’où vient cette notion d’assistance? D ‘après le Midrach, le premier Sandak de l’histoire serait l’Eternel  lui-même. 

Voyant  qu’Abraham  avait  des  difficultés  à  se  circoncire,  Il  est  descendu  l’assister  dans  cette délicate opération. Le Targoum Yonathan Ben Ouziel   déduit l’existence du Sandak  du verset relatant la naissance et la circoncision des enfants de Makhir, fils de Menashé qui ont été tenus à leur naissance pour la circoncision, sur les genoux de Joseph, leur grand-père. 

L’auteur de Darké Moshé dit que le Sandak a priorité sur le Mohel pour être appelé à l’honneur de lire dans la Torah, car le Sandak,  en tenant l’enfant sur ses genoux peut être comparé à celui qui construit un autel pour l’offrande de l’encens. A ce propos le Rema ajoute que l’on offre l’honneur d’être Sandak à une personne de la  famille  qu’une  seule  fois,  car  le  Sandak  est  comparable  aux  Cohanim  qui  ne  sont  admis  à  offrir  l’encens  qu’une seule fois dans leur vie, pour laisser aux autres Cohanim la même chance de devenir ‘’riches’’. Cette pratique  est  signalée  dans  la    Guemara  Yoma  26a. 

Le  Gaon  réfute  cette  interprétation  en  disant  qu’on  n’a  jamais  vu  un  Cohen  devenir  riche  pour  avoir  offert  l’encens.    Suite  à  de  longs  débats  à  ce  sujet,  nos  Sages concluent qu’il ne s’agit pas de richesse matérielle, mais de la richesse spirituelle de pouvoir rayonner par sa science et par le trésor d’amour qui emplit son cœur.La  tradition  tient  compte  de  cette  Guemara:  on  n’offre  l’honneur  d’être  Sandak  qu’une  seule  fois  à  une  même personne dans une même famille. Par contre, on admet qu’une personne puisse accéder à l’honneur d’être  Sandak  plusieurs  fois  dans  sa  vie,  mais  dans  des  familles  différentes. 

Avoir  pour  Sandak  un  ‘’Grand’’  dans  la  Torah,  est  un  privilège  très  recherché  par  les  familles,  à  la  grande  joie  de  ces  grands  Maîtres  de  la  Torah,  d’accomplir  à  chaque  fois,  cette  importante  Mitzva.  La  Tradition  confère  au  Sandak  un  pouvoir  particulier ce jour-là, celui de bénir les gens et de voir souvent, ses bénédictions se réaliser. D’où le spectacle touchant,  de  ces  personnes  faisant  la  queue  devant  le  Sandak  trônant  sur  la  chaise  haute  du  Prophète  Elie,  attendant  d’accueillir  avec  ferveur  que  le  Sandak  leur  donne  sa  bénédiction  pour  la  réalisation  de  leur souhait.

Nous sommes à  votre disposition, s’il vous manque une Sandak…..

Rav J.Ouaknin