« et moi je tâai donnĂ© une part sur tes frĂšres, que jâai prise de la main du Emori, par mon Ă©pĂ©e et par mon arc. » (BerĂ©chit 48;22)
AprĂšs que Yaacov bĂ©nit son fils Yossef, il lui donne une part supplĂ©mentaire dans lâhĂ©ritage dâIsraĂ«l. Câest la ville de Chekhem/Naplouse qu’il lui donne en rĂ©compense d’ĂȘtre enterrĂ© en IsraĂ«l et non en Egypte. Yaacov dira alors quâil a conquis cette ville(Chekhem) Ă lâaide de son glaive et de son arc. Les sages dans la GuĂ©mara Baba Batra (146) ainsi que le Targoum Onquelos traduisent Ă©tonnamment ce passage que câest par le biais de la priĂšre (traduction de glaive) et de la supplique (arc) que Yaacov a dominĂ© la ville de Chekhem. Quel rapport existe-t-il entre la TĂ©fila et l’Ă©pĂ©e?
Le Rav de Brisk (le Griz) explique la diffĂ©rence entre le glaive et lâarc : le premier est tranchant des deux cĂŽtĂ©s et avec peu de force on arrive Ă ses fins destructrices, tandis que lâarc nâest dangereux que si on tend de toutes ses forces la corde. De plus, on a besoin dâune grande prĂ©cision pour atteindre sa cible. Lorsque le Targoum a traduit dans notre verset le glaive par la priĂšre et lâarc par la supplique, le Griz explique que câest prĂ©cisĂ©ment lâimage de notre TĂ©fila qui est donnĂ©e! Comme ce sont les derniers prophĂštes du SanhĂ©drin qui ont instituĂ© notre TĂ©fila: il suffira dâun peu de concentration dans les trois premiĂšres bĂ©nĂ©dictions pour quâelle soit acceptĂ©e par Hachem. Tandis que la supplique comme câest une priĂšre personnelle nĂ©cessitera beaucoup plus de ferveur pour ĂȘtre acceptĂ©e. La preuve, câest la Guemara qui dit que s’il y a un malade dans sa maison, ses proches doivent aller voir le Sage pour quâil prie pour lui. Puisquâil sâagit dâune demande particuliĂšre, on aura besoin de lâaide dâune personne Ă©levĂ©e spirituellement pour que notre priĂšre soit acceptĂ©e.
La Providence Divine nâoublie personne
Il sâagit de la vie dâun rescapĂ© de la Choah qui du fait de toutes les atrocitĂ©s quâil a vĂ©cues dĂ©cide lui et sa femme, de couper tout lien avec le judaĂŻsme (jusquâĂ changer de nom de famille!) et de sâinstaller trĂšs loin de toute communautĂ©. Ils Ă©lĂšveront trois enfants dans l’absence totale du judaĂŻsme! Cependant Ă lâapproche de lâanniversaire des 13 ans de leur grand fils, le pĂšre lui promet de lui acheter tout ce quâil dĂ©sire (rĂ©miniscence de la cĂ©rĂ©monie de la Bar Mitsva). On voit donc fils et pĂšre dĂ©ambuler dans les grands magasins de la ville Ă la recherche d’un cadeau. Cependant le fils nây trouve rien dâintĂ©ressant jusquâĂ ce que leurs pas les amĂšnent Ă rentrer dans une boutique de âŠjudaĂŻca car l’enfant voit en vitrine un objet qui lui attire le regard! (On vous rappelle, le fils n’est pas au courant de ses racines juives!) En fait il s’agit d’une veille “antiquitĂ©”: une ‘Hanoukia faite en bois. Le fils dira Ă son pĂšre: “Je veux cette lampe!â» Le pĂšre qui connait la signification profonde de cet objet l’en dissuade, mais peine perdue, l’enfant le veut Ă tout prix! Seulement le vendeur est aussi rĂ©ticent Ă la vendre, car câest un souvenir dâun camp dâextermination de Pologne. En effet, cette Hanoukia est un assemblage de morceaux de bois qui a Ă©tĂ© fabriquĂ© durant la guerre par de pauvres juifs avant leur extermination! MalgrĂ© tout, le fils ne renonce pas et le pĂšre finalement proposera une belle somme et acquerra lâobjet tant dĂ©sirĂ©âŠ
De retour Ă la maison et quelque temps aprĂšs avoir fĂȘtĂ© le “Happy birth day” de la Bar Mitsva manquĂ©e, le jeune jouait avec sa Hanoukia (car il n’avait aucune idĂ©e de la signification de cette lampe) etâŠpatatras, elle tombe et se fragmente en de nombreux morceaux! Le pĂšre qui Ă©tait par hasard prĂ©sent commence Ă aider son jeune fils Ă la reconstituer. Seulement lors des manipulations, il remarque un bout de papier dans lâinterstice dâun des Ă©lĂ©ments. Il prend le papier et commence Ă le lire, puis dâun seul coup Ă©clate en sanglots et sâĂ©vanouit!! De nouveau le pĂšre reprend ses esprits, mais une nouvelle fois sâĂ©vanouit. C’est alors que la famille appelle le SAMU Ă la rescousse. L’infirmier arrive et rĂ©ussi Ă le rĂ©animer, c’est alors que le pĂšre s’explique: « sur ce papier est Ă©crit que lâartisan de cette Hanoukia lâa construite au pĂ©ril de sa vie dans un des Ghettos polonais. Le danger Ă©tait constant et il ne savait pas si lui-mĂȘme survivra Ă chaque jour de lâallumage! Seulement il conclut en implorant que tout celui qui dĂ©couvrira cette Hanoukia: quâil lâallume en souvenir de toute sa famille morte en sanctifiant le Nom d’Hachem! Et qu’il prie aussi pour leurs Ăąmes⊠SignĂ© untel qui nâest autre que son propre⊠PĂRE !!! AprĂšs cette secousse tellurique, le pĂšre du Bar Mitsva ratĂ©, opĂšrera de grands changements: dĂ©cidera de dĂ©mĂ©nager auprĂšs dâune communautĂ© juive et progressivement redĂ©couvrira la Thora oubliĂ©e de ses parents. Aujourdâhui il fait partie des familles respectant la Thora et les Mitzvots ! Fin de l’histoire vĂ©ridique.
De lĂ on pourra conclure que chaque effort dans la Thora, mĂȘme aux portes de la mort, nâest jamais perdu ! « EĂŻn yĂ©ouch baĂŽlam klall ! » (tiré du livre Emouna ChĂ©lĂ©ma).
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