20 avril 2024

Lag Baomer

Tout savoir sur lag baômer

Que signifie Lag Baômer ?

Littéralement cela signifie le 33 ème jour du ômer. En effet LAG s’écrit en hébreu avec les deux lettres « lamed-ל » et « guimel-ג », dont leur guématria (valeur numérique) est de 30 et 3. Lag Baômer  est célébré le 18 Iyar, jour qui correspond à la disparition de Rabbi Chimon bar Yo’haï, dont il a exprimé sa volonté de faire du jour de sa disparition un jour de joie. Comme cela est écrit dans la « ldra Zouta » , l’un des chapitres essentiels du Zohar, qui relate qu’avant de rendre son âme à son Créateur, Rabbi Chimon bar Yo’haï avait fait rassembler ses proches disciples autour de lui. A ce moment-là, il a reçu des révélations célestes concernant les plus profonds secrets de la Torah. Il les a aussitôt communiqués à ses élèves.

Mais encore, le ‘Hatam Sofer rapporte que la manne a commencé à tomber le 18 lyar, l’année de la sortie d’Egypte. En effet, c’est le 15 lyar que les provisions emportées d’Egypte furent épuisées (voir Chémot 16;1) ; ils devaient rester 3 jours sans pain, et ce n’est que le 3° jour au matin (18 Iyar) que la manne tomba pour la première fois.

Pourquoi allume-t-on des feux à Lag Baômer ?

Nous avons l’habitude d’allumer des feux de joie la veille de Lag Baômer pour rappeler le feu d’une intensité phénoménale qui remplit la maison de rabbi Chimon bar Yo’haï lorsque celui-ci révéla les secrets ésotériques de la Torah à ses disciples. D’autres ajoutent que le feu dont il est question est celui du Zohar, œuvre kabbalistique maîtresse qui signifie littéralement « lumière éclatante »

Pourquoi coupe-t-on les cheveux des jeunes enfants de 3 ans à Lag Baômer ?

L’origine de cette coutume est citée dans les écrits du Rabbi ‘Haïm Vital (élève du Ari Zal) qui relate que le jour de Lag Baômer, le Ari zal s’était rendu à Méron avec son petit et lui avait coupé les cheveux.

Mais que symbolise cette coupe de cheveux(‘halaké) et pourquoi la fêter ?

On se réjouit avec l’enfant afin qu’il se familiarise avec une des Mitsvot de la Torah « Ne taillez pas en rond les coins (péot) de votre chevelure » (Vayikra 19;27), une des raisons pour laquelle on leur laisse les Péot (papillotes). D’autre part, à 3 ans, l’enfant commence à étudier la Torah en assimilant, tout d’abord, l’alphabet (alef-bet) hébraïque qu’on lui fait découvrir avec du miel ou des douceurs afin qu’il goûte aux délices de la Torah et développe, dès son jeune âge, un amour pour la Torah. Aussi, toujours dans cet esprit d’initiation à l’étude, à l’occasion de sa première coupe de cheveux, l’enfant passe du statut de Essav que la Torah caractérise d’« homme velu » à celui de Yaacov qui, lui est défini comme « un homme lisse».

Pour quelles raisons, les enfants ont coutume de jouer avec des arcs à flèches [factices] le jour de Lag Baômer ?

Cette habitude est liée à l’enseignement du Midrach (Yérouchalmi Berakhot 9, 2) qui affirme qu’aucun arc-en-ciel n’est apparu du vivant de Rabbi Chimon bar Yo’haï. Rappelons que les arcs-en-ciel apparurent à la suite du déluge pour rappeler la promesse d’Hachem de ne pas détruire le monde même lorsqu’il le mériterait (Beréchit 9;12-13). La grandeur de Rabbi Chimon bar Yo’haï fut telle qu’il protégea le monde entier de toute calamité de son vivant. D’où l’absence d’arcs-en-ciel durant sa vie.