24 avril 2024

Questions-réponses sur ‘Hanouka

Où faut-il placer la Hanoukia ?
Si la porte d’entrée donne sur le domaine public, on posera la Hanoukia à l’extérieur sur le côté gauche de la porte en face de la Mézouza, afin d’être entouré de Mitsvot. S’il y a une cour d’entrée, on déposera la Hanoukia à l’entrée de la cour, toujours à l’extérieur du côté gauche et s’il n’y a pas de Mézouza (par exemple s’il n’y a pas d’encadrement de porte) on déposera la Hanoukia sur le côté droit.
Si la porte ne donne pas sur le domaine public, on déposera la Hanoukia à la fenêtre, à la condition que la Hanoukia soit dans le champ de vision des passants. C’est pour cela qu’on ne posera pas la Hanoukia à une fenêtre qui est à plus de 10 mètres sauf s’il y a en face un autre immeuble où d’autres personnes pourront voir les bougies allumées.
La meilleure position de la Hanoukia est de sorte que la flamme se trouve entre 24 et 80 cm du sol. Si on l’a posée à plus de 80 cm, on sera comme même quitte de la mitsva.
Par contre si on a posé la Hanoukia à 24cm du sol, on ne sera pas quitte de la mitsva et si on l’a fait on devra éteindre les bougies et les rallumer comme il se doit (au-dessus de 24 cm) sans refaire la bénédiction.

 Quand faut-il allumer ?
On allumera les lumières de ’Hanouka à la sortie des étoiles et pas avant. Cependant une personne qui ne pourra pas allumer ni après la sortie des étoiles ni plus tard dans la soirée devra allumer au moment de Plag Hamin’ha (c’est-à-dire une heure et quart avant la sortie des étoiles) en faisant attention de mettre une grande quantité d’huile (ou de grandes bougies) afin que les lumières restent allumées au moins une demi-heure après la sortie des étoiles.
Une demi-heure avant l’allumage, il est interdit de manger (du pain ou des gâteaux d’une quantité de 54gr, mais il est permis de consommer des fruits, légumes, viande, riz, etc. ainsi que de boire) de dormir et de travailler. Si on a commencé une de ces trois choses on devra s’arrêter pour procéder à l’allumage. Par contre si on a commencé avant la demi-heure on pourra continuer même si le moment de l’allumage est arrivé cependant il est bon de s’interrompre et d’allumer les bougies de Hanouka.
En ce qui concerne l’étude de la Torah, on devra s’arrêter d’étudier à l’heure de l’allumage, c’est-à-dire à la sortie des étoiles. Par contre il est permis d’étudier dans la demi-heure avant l’allumage.


 Jusqu’à quand peut-on allumer ?
Si on n’a pas pu allumer à la sortie des étoiles, on essayera d’allumer dans la première demi-heure qui suit. Dans le cas où l’on n’a pas pu allumer dans la première demi-heure qui suit la sortie des étoiles, on pourra allumer toute la nuit même s’il nous reste moins d’une demi-heure avant le lever du jour.

Qui doit allumer ?
Chaque homme et chaque femme ont l’obligation d’allumer. Ceci dit les Sépharadim ont la coutume d’allumer qu’une Hanoukia par famille, à l’inverse des Ashkénazim qui allument une Hanoukia pour chaque garçon (de plus de treize ans) de la famille. La Mitsva de l’allumage des bougies de Hanouka est tellement importante qu’un pauvre doit tout faire pour se procurer de l’huile pour allumer au moins une bougie par soir. C’est pour cela que les responsables des différentes caisses de charité devront faire attention à fournir à chaque pauvre ou famille dans le besoin le nécessaire pour pouvoir allumer chaque soir de Hanouka au moins une bougie par soir.
Une femme qui vit seule devra allumer avec la bénédiction les bougies de Hanouka. Par contre si elle vit chez ses parents elle s’acquittera de l’allumage de son père. Cela est valable aussi pour les Achkénazim.
On ne donnera pas à un enfant d’allumer la bougie du soir. Cependant si l’enfant a atteint l’âge de Hinnoukh (entre 6 et 8 ans âge où le père doit apprendre les Mitsvot à son fils), il pourra allumer les bougies supplémentaires que l’on allume que pour le Hidour (embellissement de la Mitsva). Par contre s’il a moins que cet âge on ne lui donnera à allumer que le Chamach.
 
Comment fait-on si on est invité ou que l’on se trouve à l’hôtel ?
Si on est invité chez un ami et qu’il n’y a personne qui allume pour nous, on devra participer aux frais de l’huile en donnant à notre hôte une somme symbolique, où bien que le maitre de maison fasse acquérir en cadeau une part de l’huile à son invité. Si le maitre de maison lui donne une pièce qui a une entrée privée, l’invité devra allumer sa propre Hanoukia avec bénédiction.
Un homme marié qui se rend pour Chabat chez ses parents pourra se rendre quitte de la Mitsva par l’allumage de son père sans avoir besoin de lui donner une somme symbolique. S’il souhaite allumer dans sa chambre, il pourra le faire, mais sans réciter la bénédiction.
En ce qui concerne une personne qui se trouve à l’hôtel. S’il y a quelqu’un qui allume chez lui, il ne devra pas allumer. Par contre une famille entière qui passe Hanouka à l’hôtel devra allumer dans leur chambre.

Doit-on organiser un repas de fête (Séoudat Mitsva) pendant les huit jours de ‘Hanouka ?
À l’époque du deuxième Beth Hamikdach le royaume grec interdit d’étudier la Torah et de pratiquer les Mitsvot jusqu’à que se leva Yo’hanan Cohen Gadol et ses fils contre eux, et par Sa grande miséricorde Hachem nous sauva de leurs mains. L’année suivante les sages de l’époque fixèrent huit jours de Hanouka pour remercier et louer Hachem de nous avoir sauvés de la main de nos ennemis.
La raison pour laquelle nos Sages ont institué de réciter le Hallel, et pas un repas de fête comme à Pourim, c’est parce que le décret des Grecs était la destruction spirituelle du peuple juif donc notre reconnaissance envers Hachem s’exprime par des louanges. C’est pour cela que certains décisionnaires sont d’avis que les repas organisés pendant les jours de Hanouka ne sont pas considérés comme une Séoudat Mitsva. D’autres sont d’avis que cela est considéré comme Séoudat Mitsva si à l’issue du repas on entonnera des chants et des louanges de remerciement envers Hachem et que l’on prononcera des paroles de Torah.

Pourquoi mangeons-nous des beignets à ‘Hanouka ?
Il y a plusieurs raisons en ce qui concerne la consommation de beignets à ‘Hanoukka. La première est en souvenir du miracle de la fiole d’huile pure qu’on a retrouvé dans le Beit Hamikdach. Il est rapporté dans le livre Sarid Oupalit au nom du père du Rambam qu’il ne faut prendre à la légère aucune coutume du peuple juif et qu’il est important d’organiser des repas en l’honneur de ‘‘Hannoukka et de consommer des beignets appelés dans notre région « Sfinge » que l’on frit dans l’huile pour rappeler que miracle d’Hachem s’est accompli avec de l’huile.
Une autre raison : le beignet fait allusion aux trois décrets principaux que les Grecs décrétèrent sur les juifs : Chabbat, Brit Mila et sanctifier le nouveau mois en témoignant du nouveau cycle de la lune. Effectivement, l’huile de la friture fait allusion à l’huile des bougies de Chabbat, la forme ronde avec le sucre glace par-dessus nous rappelle la lune (Roch ‘hodech) et la confiture rouge vient faire allusion au sang de la Brit Mila.

Peut-on réchauffer un beignet fourré de confiture sur la plaque pendant Chabbat?
Bien qu’il soit interdit de poser un plat liquide sur la plaque pendant Chabbat on pourra tout de même réchauffer un beignet fourré à la confiture, car dans ce cas la confiture n’est pas le principal du met par apport au beignet qui est un aliment sec. (Hazon Ovadia au nom du Rav Chlomo Zalman Auybarkh)

 
Pourquoi allumons-nous les bougies de Hanouka à la synagogue ?
Il fut des périodes dans le peuple juif où pesait la haine des nations et l’allumage des bougies de Hanouka à l’extérieur (comme nos sages l’ont instauré afin de publier le miracle de Hanouka) devenait dangereux, on prit l’habitude d’allumer à la synagogue où l’assistance est nombreuse.
Autre raison du fait que la synagogue est considérée comme un petit Beit Hamikdach et les bougies de Hanouka rappellent le miracle de la Menorah au Beth Hamikdach. En ce qui concerne la coutume d’allumer aussi le matin les bougies de Hanouka à la synagogue, c’est en souvenir de l’allumage de la Ménora qui se faisait le matin au moment du travail des Cohanim au Beit Hamikdach.


Les femmes ont–elles la coutume de ne pas travailler pas le jour de Roch ‘Hodech ?
Effectivement le Pirké DéRabbi Eli’ézer rapporte qu’au moment où Aharon Hacohen a demandé aux hommes d’enlever leurs boucles d’oreilles pour confectionner le veau d’or, les femmes ont refusaient, par ce mérite Hachem leur donna une récompense dans ce monde qui est de ne pas travailler le jour de Roch ‘hodech (Nos sages enseignent qu’Aharon a volontairement ordonné une telle chose, car il s’avait que les femmes refuseraient). C’est pour cela qu’une femme qui ne veut pas travailler ce jour-là pourra s’en abstenir, mais il sera permis de faire des travaux qui ne demandent pas d’efforts. Plus encore, un homme n’a pas le droit d’obliger sa femme de travailler à Roch ‘Hodech si elle désire de ne pas travailler même s’ils se trouvent dans un endroit où les femmes travaillent ce jour-là. Cependant si le fait de ne pas travailler peut engendrer une perte d’argent pour la société où elle travaille, ou encore qu’elle risque de perdre sa place elle pourra travailler comme d’habitude. (‘Hazon ‘Ovadia volume de Hannouka lois de Roch ‘Hodech p.246 et 250)