Après être sorti de l’arche, Noa’h planta une vigne qui poussa le jour même et en fit du vin avec lequel il s’enivra. Son fils ‘Ham, qui l’aperçut ivre et nu, s’empressa de le dire à ses frères pour qu’ils viennent voir leur père nu dans un état d’ébriété.
Il est écrit (Berechit 9 ; 23) : « Il prit, Chem et Yéfét la couverture, la déployèrent sur leurs épaules et marchant à reculons, couvrirent la nudité de leur père, mais ne la virent point, leur visage étant retourné. »
Rachi nous fait remarquer qu’il est écrit « Il prit » et non « Ils prirent », ce qui vient nous enseigner que Chem s’est plus investi dans cette action que Yéfét. C’est pour cela que la descendance de Chem, qui est le peuple juif, mérita la Mitsva de Tsitsit. Ceux de Yéfét mériteront de recevoir une sépulture en Erets Israël (Ézéchiel 39-11).
De plus, il est expliqué dans l’ouvrage « Oznaïme la Torah » du Rav Zalman Sorotskine que les récompenses données à Chem et Yafet ont été accomplies par Hachem en exerçant son fameux principe de « Mida Kénéguède Mida » (mesure pour mesure). En effet, on peut constater que Chem, ayant agi à l’égard de son père avec enthousiasme et empressement, a fait bénéficier à ses descendants (les Bné Israël) de la mitsva des Tsitsit qu’on doit placer à un vêtement à 4 coins porté par un être vivant astreint à ce commandement.
Or, Yéfét n’étant pas dans ce scénario l’acteur principal, ni l’initiateur de cette action, mais plutôt un simple adjoint entraîné par son frère Chem, évitera une récompense de même nature, en raison de son côté manquant de vitalité et d’empressement. Il recevra donc « une sépulture en Israël ». En effet, la sépulture, se traduisant par le fait de recouvrir un corps inerte avec la poussière de la terre, incarne bien le caractère passif, sans vitalité et chaleur de Yéfét dans son action à l’égard de son père.
Il est écrit dans la Torah (Bamidbar 15 ; 39) : « Ce sera pour vous un Tsitsith, vous le verrez, vous vous souviendrez de toutes les Mitsvot de Hachem… ».
Les Tsitsith sont des fils accrochés aux coins des vêtements des hommes. De plus, Rachi, sur ce verset, nous informe que la guématria du mot Tsitsith est 600, auxquels on ajoute les 8 fils et les 5 nœuds, soit un total de 613. Le Baâl Hatourim ajoute que la Mitsva de Tsitsith équivaut aux 613 Mitsvot.
Le verset nous indique que le fait de porter le Tsitsith va nous aider à nous souvenir de toutes les Mitsvot à accomplir, ce qui nous évitera de tomber dans la faute. En quelque sorte, le Tsitsith est un « garde-fou », un « pense-bête ».
Même si le modernisme se déchaîne à vouloir déconnecter les Juifs de leur identité avec un monde entier technologique de connexion sans fil (portables, wifi, mode…), la Torah avait prévu le coup ! « Parle aux Bné Israël, tu leur diras, ils se feront un Tsitsith aux coins de leurs vêtements, pour leurs générations… », ceci pour « rester en ligne » avec Le Tout-Puissant, grâce à des fils…
Le port du Tsitsith nous permettra donc de nous rappeler les 613 Mitsvot afin de ne pas tomber dans la faute.
Mais qu’est-ce que cela signifie au juste ?
Une des intentions requises à avoir lorsque l’on porte un Talit, c’est de «voir » les Tsitsith afin qu’ils nous rappellent toutes les Mitsvot, comme il est dit : « ce sera pour vous un Tsitsith, vous le verrez, vous vous souviendrez de toutes les Mitsvot d’Hachem, vous les ferez, et vous ne vous égarerez pas derrière votre cœur et derrière vos yeux…»
Cette vision des Tsitsith et ce rappel des Mitsvot doivent, selon la suite du verset, ne pas nous laisser emporter par la vision égarée de notre cœur ou de nos yeux.
Et Rachi commente sur ce verset « Ne vous égarez pas après votre cœur et après vos yeux » (Bamidbar 15, 39) ; « que le cœur et les yeux sont les explorateurs du corps. Ils se font les agents pour conduire à la faute. Ainsi, l’œil voit, le cœur désire et le corps agit.»
Nos sages nous enseignent que les yeux voient ce que le cœur désire. Le cœur et les yeux sont les explorateurs du corps, ce sont eux qui lui proposent la avéra (la faute), comme il est enseigné : « l’œil voit, le cœur désire et le corps commet la faute. » La Torah vient nous mettre en garde contre les idées fausses qui égarent le cœur et les yeux. Un juif doit se laisser guider uniquement avec foi et sagesse, suivre la vérité, les voies d’Hachem.
Le Rav Dessler nous enseigne que seul celui dont le cœur est concentré en permanence sur Hachem exclusivement peut se souvenir de Ses commandements. Béezrat Hachem que les Tsitsith nous aident à évoluer et à servir Hachem de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre corps.
Dans cette période difficile où tout le monde essaie de se protéger contre nos ennemis qui essaient de nous anéantir, qui ont déjà tué, massacré, enlevé et torturé, des enfants, des maris, des frères tentent dese battre, et le peuple se mobilise pour leur apporter le nécessaire.
Beaucoup demandent de leur fournir aussi des objets kadoch comme des tefillins, des sidourim, des tsitsit pour qu’ils puissent prier, se tourner vers Hachem et se rappeler qu’ils servent Hachem de tout leur corps et de toute leur âme.
Nous sommes tous des soldats d’Hachem, même si nous ne sommes pas sur le front du combat physique, nous avons vu que le mal peut venir de partout, à n’importe quel moment et sous différentes formes. Et nous tous avons notre armée pour nous protéger : TSAHAL = TSITSIT HAGANA LEISRAEL.
Si vous n’êtes toujours pas convaincu de la force de cette protection, voici l’histoire relatée dans la presse ces derniers jours de Guy Madar, Commandant des réserves de l’Armée Israélienne, résident de Karmei Katif, qui éveille l’admiration et renforce la foi et la confiance de nombreux autres en ces temps difficiles.
Ses amis racontent son courage lors des premières heures de l’attaque des terroristes dans les implantations autour de Gaza. Guy a célébré la joie de Sim’hat Torah à Kiryat Gat, et comme nous tous, il a entendu les tirs. Il est immédiatement parti vers le sud, armé d’un seul fusil.
Il est arrivé dans une zone hostile, où il a compris l’ampleur de la catastrophe. Il a trouvé un soldat de la Brigade Golani grièvement blessé, visé par un terroriste. Guy a éliminé le terroriste et l’a abattu. Ensuite, il a pris l’arme du soldat et a tué cinq terroristes qui étaient sur des motos.
Guy est monté dans un véhicule de police avec un policier et ils ont continué vers le sud. En cours de route, les terroristes leur ont tiré dessus depuis des entrepôts. Guy et le policier ont été blessés aux jambes, se sont détachés de la voiture qui a pris feu et ont roulé sur le côté de la route. De là, Guy a réussi à éliminer quelques terroristes maudits, mais petit à petit, sa force a diminué en raison de ses blessures et de la perte de sang de sa jambe.
Il a réussi à faire un garrot et a ainsi survécu pendant environ deux heures et demie, alors que près de vingt terroristes maudits gisaient morts autour de lui. C’est alors que les renforts sont arrivés, pensant qu’il était lui-même un terroriste. Il portait des vêtements civils et portait une arme.
Il a essayé de crier pour leur dire qu’il était un soldat juif, mais il était trop faible, à quelques secondes près avant qu’ils ne tirent sur lui. L’un des soldats a crié : “Ne tirez pas, il porte un tsitsit !” C’est ainsi qu’il a échappé à la mort. Il a été transporté en ambulance où il a été stabilisé et soigné, et son état s’est amélioré.
Soyons tous des soldats d’Hachem, équipons-nous et habillons-nous du Tistsit…. TSAHAL = TSITSIT HAGANA LEISRAEL.
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