« De ne pas choisir une épouse à mon fils parmi les filles des Cananéens. » (24, 3)
Le nom du peuple Cananéen renvoie à la notion du commerce, comme l’illustrent de nombreuses occurrences de la Torah où ce nom désigne des marchands. L’auteur du Likoutim Vessipourim en déduit la consigne implicite que revêtait l’ordre d’Avraham à Eliezer : ne pas choisir, pour son fils, une épouse parmi les gens considérant les chidoukhim comme des affaires – se focalisant, par exemple, sur l’importance de la dot –, mais plutôt la rechercher parmi ceux ayant bon cœur et des vertus, qualités essentielles pour un chidoukh.
« Les années de la vie de Sarah furent de cent ans, vingt ans et sept ans. » (23.1)
A cent ans, elle était comme à vingt ans. (Rachi) La vieillesse a des avantages : le fait d’être posé et raisonnable, le manque d’intérêt pour les désirs physiques, etc. La jeunesse a aussi ses bons points : l’enthousiasme, la vigueur, le zèle etc. La Torah nous raconte que Sarah possédait ces deux caractéristiques en même temps : à vingt ans, elle avait déjà les qualités d’une femme de cent ans et, à cent ans, elle avait encore les qualités d’une femme de vingt ans. (Au nom d’un des Grands Maîtres) . . . Avraham vint faire l’éloge funèbre de Sarah. (23.2) D’où est-il venu ? Du mont Moriah. (Midrache) Dans l’éloge funèbre qu’Avraham a fait à la mort de son épouse, il a mentionné la ligature de Yits’hak au mont Moriah. En quoi cet épisode révèle-t-il les qualités de Sarah ? C’est que si Sarah a éduqué un fils tel que lui, prêt à sacrifier sa vie avec joie, on peut en déduire ses qualités à elle ! C’est ce que dit le Midrache : « D’où est-il venu ? » – de quel point de la vie de Sarah Avraham est-il venu faire son éloge funèbre ? Sur quel épisode s’arrêta-t-il plus particulièrement ? La réponse est : « Du mont Moriah » – de l’épisode qui s’est produit au mont Moriah. Cet événement lui fournit le thème de l’éloge funèbre… (Hadrach Véhaiyoun)
« L’homme prit une boucle en or pesant un demi-sicle, et deux bracelets en or pour ses bras pesant dix sicles d’or. » (24.22)
Le « demi sicle » fait allusion aux demi-sicles donnés par le peuple juif; les « deux bracelets » font allusion aux deux Tables de l’alliance ; « pesant dix sicles d’or » fait allusion aux Dix Commandements inscrits sur les Tables. (Rachi) Quand Eliezer vit que la jeune fille était si généreuse, il lui parla allusivement des deux autres fondements de la Torah, à part la bienfaisance, sur lesquels repose le monde : la Torah et le service divin. Il évoqua le « demi-sicle » grâce auquel on achetait les sacrifices communautaires – le service-et les Tables sur lesquelles étaient inscrits les Dix Commandements – la Torah. (Gour Aryé)
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