Quelques principes de la Havdala
1. En temps normal, lorsque le Shabbat sâachĂšve, il nâest permis de reprendre les activitĂ©s des jours profanes quâaprĂšs avoir fait sortir activement le Shabbat, c.-Ă -d. en disant la Havdala ou le texte de Ata âHonantanou dans la Amida de samedi soir.
2. Si lâon veut faire un travail interdit alors que lâon nâa pas dit la Havdala, il est possible de faire sortir Shabbat en disant la phrase âBaroukh haMavdil bein Kodesh lĂ©âHolâ. Dâailleurs, une femme qui ne prie pas Arvit et veut remettre la maison sur pied en attendant le retour de son mari de la synagogue devra dire auparavant cette phrase. [ch.299 §10]
3. Quant Ă manger Ă la sortie du Shabbat, la Halakha requiert impĂ©rativement de dire dâabord la Havdala sur un verre de vin [ou de jus de raisin]. Il ne suffit pas de dire Ata Honantanou dans la Amida.
4. Si lâon nâa pas pu dire la Havdala Ă la sortie de Shabbat, on devra la rĂ©citer dĂšs que possible, jusquâau mardi soir. Dans la mesure du possible, il faut sâefforcer de sâacquitter de cette Mitsva avant le coucher du soleil du lendemain (dimanche). Le Rama [ch.299 §6 et M-B §20] Ă©voque le cas dâune personne qui entame un jeĂ»ne de 24 ou 48h dâaffilĂ©e juste aprĂšs le Shabbat : il devra a priori Ă©couter la Havdala prononcĂ©e par une tierce personne aprĂšs Shabbat, plutĂŽt que dâattendre de dire soi-mĂȘme la Havdala aprĂšs son jeĂ»ne.
5. Lorsque lâon ne peut pas dire la Havdala le samedi soir, mais plus tard, est-il permis de manger en attendant ? Le Choulâhan Aroukh distingue plusieurs situations, quâil nâest pas de notre propos dâapprofondir. Contentons juste de citer un cas simple et univoque : Ă partir du moment oĂč lâon a la possibilitĂ© de dire la Havdala, il devient dĂ©fendu de manger jusquâĂ lâaccomplissement de sa Mitsva. [M-B ch.299 §16]
Donc, Ă la fin du jeĂ»ne de Tisha bĂ©Av de cette annĂ©e, il sera dĂ©fendu de manger tant que lâon nâa pas dit la Havdala sur un verre de vin !
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3 Av 5782
1. Lors dâune Havdala classique, nous rĂ©citons entre les Berakhot de haGuefen et de haMavdil⊠2 Berakhot particuliĂšres : BorĂ© Atsei Bessamimsur des herbes odorifĂ©rantes, et BorĂ© MĂ©orei haEsh sur une flamme.
Lâusage des Bessamim a Ă©tĂ© instaurĂ© parce quâĂ la sortie du Shabbat, on ressent en gĂ©nĂ©ral une tristesse profonde ; pour nous remonter, on hume une odeur agrĂ©able, sur laquelle on dit une Berakha.
Quant Ă lâusage de la bougie, nos MaĂźtres enseignent quâĂ la sortie de son 1er Shabbat, lorsque la nuit tomba, Adam ressentit une crainte de se faire mordre par le serpent, Ă cause de sa faute. Hashem lui donna alors lâintuition de frotter 2 pierres, et Adam alluma le premier feu de lâhistoire. En souvenir, nous louons Hashem Ă la sortie du Shabbat dâavoir crĂ©Ă© le feu. De plus, cette Berakha fait intrinsĂšquement partie de la Havdala, car elle exprime la reprise des activitĂ©s profanes, qui avaient cessĂ© pendant tout Shabbat.
2. Aussi, celui qui, pour une quelconque raison, nâa pas la possibilitĂ© de dire la Havdala Ă la sortie du Shabbat, mais peut quand mĂȘme dire ces 2 Berakhot sur les Bessamim et la flamme, accomplira tout de mĂȘme 2 Mitsvot en disant ces 2 Berakhot toutes seules.
3. Plus encore : sâil ne dit pas ces 2 Berakhot Ă la sortie de Shabbat, et attend jusquâau lendemain matin pour dire la Havdala sur un verre de vin, il ne pourra plus dire ces Berakhot pendant la Havdala, car elles deviennent obsolĂštes ! En effet, passĂ© le samedi soir, on nâĂ©prouve plus la tristesse du Shabbat qui nous a quittĂ©s âdonc, plus besoin des Bessamimâ, et le feu nâa pas Ă©tĂ© dĂ©couvert Ă cette pĂ©riode â donc, plus de BorĂ© MĂ©orei haEsh.
4. Nous sommes Ă prĂ©sent capables dâaborder les lois de la la Havdala dâaprĂšs Tisha bĂ©Av, qui impliqueront des lois particuliĂšres quant aux Berakhot des Bessamim et la bougie, ainsi que des mises en garde spĂ©ciales quant aux interdits de faire un travail ou de manger avant la Havdala.



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