25 avril 2024

La fermeture des synagogues

Tout le monde connaît et se souvient de cette pancarte qui ornait les murs de nos synagogues « si tu viens à la synagogue pour parler, où iras-tu pour prier ? ». Combien ce slogan est malheureusement d’actualité !

La synagogue, vous rappelez-vous cet endroit ? Conçu officiellement pour prier et parler à Hachem. Mais ces dernières semaines nous nous voyons contraint de prier dans des halls d’immeubles, entre deux bâtiments, ou encore seul chez soi ! Que s’est-il passé ? Afin de comprendre voici ci-dessous un enseignement du Or Tsadikim au sujet de la synagogue :

Nos Sages de mémoire bénie, nous ont expliqué pourquoi les synagogues et les salles d’étude furent comparées aux fleuves, comme il est écrit « Elles se développent comme des vallées, comme des vergers le long d’un fleuve » (Bamidbar 24;6)

Un fleuve, on y entre impur, on en sort pur, de même les synagogues et les salles d’étude, on y entre avec la souillure de ses fautes, on demande la miséricorde du Saint Béni soit-Il qu’il nous pardonne, alors on en sort pur, car la synagogue et la salle d’étude sont « Mikdach méat /un petit sanctuaire ». À cause de l’amour du Saint béni soit-Il pour Israël; Il ne les quitte jamais, même en exil; la présence divine réside à l’intérieur de chaque synagogue. Donc, avant d’y entrer, on se débarrassera de toutes les pensées qui risquent de troubler la prière. On n’entrera pas dans une synagogue avec précipitation, comme on pénètre chez soi ou chez son ami, mais on se tiendra un moment a l’entrée, le temps de faire entrer la crainte de D… dans son cœur, car Sa sainteté réside dans la synagogue, comme le dit notre père Yaakov : « Que ce lieu est redoutable ! Ce n’est autre que la maison du Seigneur » (Beréchit 28,17).

Chaque fois que nous nous adressons au Saint Béni soit-Il, nous mentionnons tout d’abord le mérite de nos ancêtres, car c’est grâce à leur mérite que notre prière est entendue. On pénètre dans la synagogue avec soumission et avec peur. On se courbe devant L’arche Sainte.

La présence divine réside dans la synagogue aussi veillerons-nous a nous conduire dans son enceinte avec le plus grand respect. Le saint Ari zal n’y élevait jamais la voix, même dans sa prière par suite de sa grande soumission et sa crainte de D…, seulement le jour de Chabat, il élevait un peu la voix dans la lecture des Téhilim en l’honneur du Chabat.

À plus forte raison, on ne s’engager a dans aucune conversation qui n’a aucun rapport avec la prière. Même après la prière, quand la présence divine réside encore dans la synagogue, celui qui élève la voix pour parler de sujets qui sont sans rapport avec la prière ou avec l’éloge de D…, béni soit-Il, traite avec mépris la sainteté de D… et expulse la présence divine de la synagogue. Maudit est le serviteur qui jette dehors son maître de sa maison.

La présence divine se plaint et l’accuse : « Le Seigneur m’a livré entre des mains contre lesquelles je ne puis me défendre » (Lamentations 1,14). II est dit alors a son propos « La colombe ne trouva pas de point d’appui pour la plante de ses pieds » (Berechit8,9). Car dans I’exil, elle ne trouve refuge que dans les synagogues d’Israël. À cause d’un ignorant qui parle de choses futiles et élève la voix comme s’il se trouvait dans un de leurs théâtres, la présence divine n’a d’autre choix que de sortir et d’errer. À son propos il est dit « Un fils sot cause le tourment de sa mère » (Proverbes 10,1). Sa punition est telle, que D… nous en préserve, qu’il se retrouvera lui-même entre les mains de gens cruels qui ne lui laisseront ni répit, ni refuge. Aussi prendrons-nous garde à respecter les conseils de nos Sages, alors notre âme s’illuminera de la lumière de la vie. (fin des paroles du Or Tsadikim)

Voilà déjà plus de deux mois, qu’Hachem nous a scellé toutes Ses synagogues, sans force ni violence, juste avec une bactérie microscopique ! Nous n’avons pas su honorer et respecter Son sanctuaire et Sa couronne, Il a placé la « corona » pour nous empêcher d’y rentrer. Ce virus qui tue, certes mais doit être sujet de réflexion et de remise en question.

Rappelons-nous à l’époque où nous nous croyons permis de tout, dans ces lieux saints nous avons sans retenu parler de tout et surtout de rien ; utilisé nos téléphones à tort et à travers etc.!

Mais surtout, ce qu’il y a de très étonnant en Israël, alors que les commerces, canyone, salles de sport et j’en passe ont repris du service, les synagogues n’ont toujours pas eu d’autorisation officielle d’ouvrir ! Ce n’est pas la faute du gouvernement, mais juste la volonté d’Hachem, Il désire nous faire comprendre notre délit, d’avoir enfreint délibérément l’honneur de Son sanctuaire. A méditer….