10 février 2025

Wort sur la Paracha…BERECHIT

« Et D.ieu les plaça dans l’espace cĂ©leste pour rayonner sur la terre. » (1, 17)

Quand nous bénissons la nouvelle lune, nous affirmons au sujet du soleil

et de la lune : « Heureux et joyeux d’accomplir la volontĂ© de leur CrĂ©ateur. »

Mais comment ĂȘtre certains qu’ils en Ă©prouvent de la joie ? Peut-ĂȘtre, au contraire, le soleil se plie-t-il Ă  son obligation de se lever tous les matins et la lune Ă  celle de se prĂ©senter sous diffĂ©rentes phases au cours du mois, sous la contrainte ? Comment donc nos Sages peuvent-ils affirmer le contraire, en insĂ©rant ce fait dans les mots composant la bĂ©nĂ©diction sur la nouvelle lune ? Cette brakha ne risque-t-elle pas d’ĂȘtre vaine ?

Le Rav David Heller nous Ă©claire par la parabole suivante. Comment savoir si un employĂ© est heureux de venir Ă  son travail ? Il suffit de vĂ©rifier Ă  quelle heure il y arrive le matin et quand il le quitte le soir. S’il aime son travail, il arrivera exactement Ă  l’heure, pour remplir aussitĂŽt la tĂąche qui lui a Ă©tĂ© confiĂ©e, et il ne quittera son lieu de travail qu’aprĂšs l’avoir terminĂ©e.

Dans le cas contraire, il arrivera en retard – en supposant qu’il y pointe –, et trouvera un quelconque prĂ©texte, parmi la panoplie de son registre, pour partir Ă  l’avance, sans scrupule pour le travail inachevĂ©.

Ainsi, en constatant que les astres « n’ont pas dĂ©viĂ© de leurs missions », nos Sages en sont venus Ă  la conclusion qu’ils sont « heureux et joyeux d’accomplir la volontĂ© de leur CrĂ©ateur ».

Nous pouvons nous tester de cette maniĂšre : Ă©prouvons-nous de la joie dans l’accomplissement des mitsvot et le service divin ? Cherchons-nous des prĂ©textes pour nous dĂ©roger Ă  nos obligations ou, au contraire, des occasions d’observer toujours plus de mitsvot ?

« D. insuffla dans ses narines une Ăąme de vie et l’homme devint un ĂȘtre vivant » (2,7)

Rav YoĂ«l Teitelbaum, Rabbi de Satmar donna un jour une explication au fait que la nuit, lorsque l’on Ă©tudie la Torah, on est souvent pris de somnolence et on doit faire de grands efforts afin de rester Ă©veillĂ©, tandis qu’une personne qui va faire des choses vaines, futiles n’aura aucun mal Ă  rester Ă©veillĂ© pour faire ces choses futiles. L’ñme d’une personne est une partie divine, qui cherche naturellement Ă  revenir Ă  sa source : Ă  D. Chaque nuit, lorsqu’une personne dort, l’ñme va quitter le corps afin de rendre des comptes au Ciel des progrĂšs spirituels rĂ©alisĂ©s durant la journĂ©e Ă©coulĂ©e. Ainsi : Lorsqu’une personne fait quelque chose de bien, comme Ă©tudier la Torah, l’ñme dĂ©sire aller au plus vite rapporter fiĂšrement ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©, ce qui entraĂźne une envie de dormir. Cependant, lorsqu’une personne gaspille futilement son temps et ses capacitĂ©s, l’ñme n’est absolument pas pressĂ©e d’aller reporter cela, et la personne peut rester Ă©veiller sans effort. (Rabbi de Satmar)

« C’est Ă  la sueur de ton visage que tu mangeras du pain. » (3, 19)

La GuĂ©mara (Baba MĂ©tsia 59a) rapporte que Rabba ordonna aux habitants de Ma’houza d’honorer leurs Ă©pouses afin de s’enrichir, cette conduite Ă©tant propice Ă  l’enrichissement.

Pour quelle raison ?

Rabbi ElimĂ©lekh Bidernman chelita explique qu’une des malĂ©dictions reçues par la femme est que son mari la dominera, et une de celles infligĂ©es Ă  l’homme est de devoir suer pour son gagne-pain. Par consĂ©quent, si ce dernier ne profite pas de sa supĂ©rioritĂ© pour exercer sa domination sur elle, la respectant au contraire, mesure pour mesure, il ne sera pas contraint de fournir de grands efforts pour sa subsistance et jouira de la richesse.