23 avril 2024

Wort sur la Paracha…BERECHIT

« Et D.ieu les plaça dans l’espace céleste pour rayonner sur la terre. » (1, 17)

Quand nous bénissons la nouvelle lune, nous affirmons au sujet du soleil

et de la lune : « Heureux et joyeux d’accomplir la volonté de leur Créateur. »

Mais comment être certains qu’ils en éprouvent de la joie ? Peut-être, au contraire, le soleil se plie-t-il à son obligation de se lever tous les matins et la lune à celle de se présenter sous différentes phases au cours du mois, sous la contrainte ? Comment donc nos Sages peuvent-ils affirmer le contraire, en insérant ce fait dans les mots composant la bénédiction sur la nouvelle lune ? Cette brakha ne risque-t-elle pas d’être vaine ?

Le Rav David Heller nous éclaire par la parabole suivante. Comment savoir si un employé est heureux de venir à son travail ? Il suffit de vérifier à quelle heure il y arrive le matin et quand il le quitte le soir. S’il aime son travail, il arrivera exactement à l’heure, pour remplir aussitôt la tâche qui lui a été confiée, et il ne quittera son lieu de travail qu’après l’avoir terminée.

Dans le cas contraire, il arrivera en retard – en supposant qu’il y pointe –, et trouvera un quelconque prétexte, parmi la panoplie de son registre, pour partir à l’avance, sans scrupule pour le travail inachevé.

Ainsi, en constatant que les astres « n’ont pas dévié de leurs missions », nos Sages en sont venus à la conclusion qu’ils sont « heureux et joyeux d’accomplir la volonté de leur Créateur ».

Nous pouvons nous tester de cette manière : éprouvons-nous de la joie dans l’accomplissement des mitsvot et le service divin ? Cherchons-nous des prétextes pour nous déroger à nos obligations ou, au contraire, des occasions d’observer toujours plus de mitsvot ?

« D. insuffla dans ses narines une âme de vie et l’homme devint un être vivant » (2,7)

Rav Yoël Teitelbaum, Rabbi de Satmar donna un jour une explication au fait que la nuit, lorsque l’on étudie la Torah, on est souvent pris de somnolence et on doit faire de grands efforts afin de rester éveillé, tandis qu’une personne qui va faire des choses vaines, futiles n’aura aucun mal à rester éveillé pour faire ces choses futiles. L’âme d’une personne est une partie divine, qui cherche naturellement à revenir à sa source : à D. Chaque nuit, lorsqu’une personne dort, l’âme va quitter le corps afin de rendre des comptes au Ciel des progrès spirituels réalisés durant la journée écoulée. Ainsi : Lorsqu’une personne fait quelque chose de bien, comme étudier la Torah, l’âme désire aller au plus vite rapporter fièrement ce qui a été réalisé, ce qui entraîne une envie de dormir. Cependant, lorsqu’une personne gaspille futilement son temps et ses capacités, l’âme n’est absolument pas pressée d’aller reporter cela, et la personne peut rester éveiller sans effort. (Rabbi de Satmar)

« C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain. » (3, 19)

La Guémara (Baba Métsia 59a) rapporte que Rabba ordonna aux habitants de Ma’houza d’honorer leurs épouses afin de s’enrichir, cette conduite étant propice à l’enrichissement.

Pour quelle raison ?

Rabbi Elimélekh Bidernman chelita explique qu’une des malédictions reçues par la femme est que son mari la dominera, et une de celles infligées à l’homme est de devoir suer pour son gagne-pain. Par conséquent, si ce dernier ne profite pas de sa supériorité pour exercer sa domination sur elle, la respectant au contraire, mesure pour mesure, il ne sera pas contraint de fournir de grands efforts pour sa subsistance et jouira de la richesse.