« Et D.ieu les plaça dans lâespace cĂ©leste pour rayonner sur la terre. » (1, 17)
Quand nous bénissons la nouvelle lune, nous affirmons au sujet du soleil
et de la lune : « Heureux et joyeux dâaccomplir la volontĂ© de leur CrĂ©ateur. »
Mais comment ĂȘtre certains quâils en Ă©prouvent de la joie ? Peut-ĂȘtre, au contraire, le soleil se plie-t-il Ă son obligation de se lever tous les matins et la lune Ă celle de se prĂ©senter sous diffĂ©rentes phases au cours du mois, sous la contrainte ? Comment donc nos Sages peuvent-ils affirmer le contraire, en insĂ©rant ce fait dans les mots composant la bĂ©nĂ©diction sur la nouvelle lune ? Cette brakha ne risque-t-elle pas dâĂȘtre vaine ?
Le Rav David Heller nous Ă©claire par la parabole suivante. Comment savoir si un employĂ© est heureux de venir Ă son travail ? Il suffit de vĂ©rifier Ă quelle heure il y arrive le matin et quand il le quitte le soir. Sâil aime son travail, il arrivera exactement Ă lâheure, pour remplir aussitĂŽt la tĂąche qui lui a Ă©tĂ© confiĂ©e, et il ne quittera son lieu de travail quâaprĂšs lâavoir terminĂ©e.
Dans le cas contraire, il arrivera en retard â en supposant quâil y pointe â, et trouvera un quelconque prĂ©texte, parmi la panoplie de son registre, pour partir Ă lâavance, sans scrupule pour le travail inachevĂ©.
Ainsi, en constatant que les astres « nâont pas dĂ©viĂ© de leurs missions », nos Sages en sont venus Ă la conclusion quâils sont « heureux et joyeux dâaccomplir la volontĂ© de leur CrĂ©ateur ».
Nous pouvons nous tester de cette maniĂšre : Ă©prouvons-nous de la joie dans lâaccomplissement des mitsvot et le service divin ? Cherchons-nous des prĂ©textes pour nous dĂ©roger Ă nos obligations ou, au contraire, des occasions dâobserver toujours plus de mitsvot ?
« D. insuffla dans ses narines une Ăąme de vie et lâhomme devint un ĂȘtre vivant » (2,7)
Rav YoĂ«l Teitelbaum, Rabbi de Satmar donna un jour une explication au fait que la nuit, lorsque lâon Ă©tudie la Torah, on est souvent pris de somnolence et on doit faire de grands efforts afin de rester Ă©veillĂ©, tandis quâune personne qui va faire des choses vaines, futiles nâaura aucun mal Ă rester Ă©veillĂ© pour faire ces choses futiles. LâĂąme dâune personne est une partie divine, qui cherche naturellement Ă revenir Ă sa source : Ă D. Chaque nuit, lorsquâune personne dort, lâĂąme va quitter le corps afin de rendre des comptes au Ciel des progrĂšs spirituels rĂ©alisĂ©s durant la journĂ©e Ă©coulĂ©e. Ainsi : Lorsquâune personne fait quelque chose de bien, comme Ă©tudier la Torah, lâĂąme dĂ©sire aller au plus vite rapporter fiĂšrement ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©, ce qui entraĂźne une envie de dormir. Cependant, lorsquâune personne gaspille futilement son temps et ses capacitĂ©s, lâĂąme nâest absolument pas pressĂ©e dâaller reporter cela, et la personne peut rester Ă©veiller sans effort. (Rabbi de Satmar)
« Câest Ă la sueur de ton visage que tu mangeras du pain. » (3, 19)
La GuĂ©mara (Baba MĂ©tsia 59a) rapporte que Rabba ordonna aux habitants de Maâhouza dâhonorer leurs Ă©pouses afin de sâenrichir, cette conduite Ă©tant propice Ă lâenrichissement.
Pour quelle raison ?
Rabbi ElimĂ©lekh Bidernman chelita explique quâune des malĂ©dictions reçues par la femme est que son mari la dominera, et une de celles infligĂ©es Ă lâhomme est de devoir suer pour son gagne-pain. Par consĂ©quent, si ce dernier ne profite pas de sa supĂ©rioritĂ© pour exercer sa domination sur elle, la respectant au contraire, mesure pour mesure, il ne sera pas contraint de fournir de grands efforts pour sa subsistance et jouira de la richesse.

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