1. La priĂšre du matin. Lâusage est de ne mettre le Talit et les TĂ©filin quâĂ partir de lâaprĂšs-midi de Tisha bĂ©Av [ch.555 §1]. On portera tout de mĂȘme le Talit Katan, mais ne prononcera pas de Berakha dessus.
Toutefois, lâusage sĂ©farade YĂ©roushalmi âadoptĂ© par la plupart des sĂ©farades dâIsraĂ«lâ est plutĂŽt de les mettre depuis la priĂšre du matin, se fondant sur la Kabbale. Il nây a pas de lieu de polĂ©miquer sur ce sujet ; chacun est libre de garder son usage dâorigine, ou dâadopter lâusage de sa communautĂ©.
2. Rappelons que selon le Ari zaâl, on ne dira pas dans les Birkot haShahar la Berakha de ShĂ©Assa li kol Tsorki.
3. LâaprĂšs-midi du jeĂ»ne. DĂšs âHatsot [midi solaire], plusieurs lois du deuil sâallĂšgent. Il devient permis de sâasseoir sur une chaise et de cuisiner. Ceux qui nâont pas mis les Tefilin le matin pourront les porter. [Il nâest pas nĂ©cessaire dâattendre Minâha pour les mettre. Il sera dâailleurs prĂ©fĂ©rable de ne pas retarder cette Mitsva.] Il demeure nĂ©anmoins interdit de se promener ou de plaisanter jusquâau soir. Il est mĂȘme dĂ©fendu dâĂ©tudier des sujets de Torah qui rĂ©jouissent.
4. Les dispensĂ©s de jeĂ»ne. Le jeĂ»ne de Tisha bĂ©Av Ă©tant presquâaussi important que Kippour, une femme enceinte ou qui allaite doit en gĂ©nĂ©ral jeĂ»ner. Mais cette annĂ©e âoĂč le jeĂ»ne est dĂ©placĂ© au 10â, elles sont dispensĂ©es selon la loi stricte. Lâusage est toutefois de jeĂ»ner dans la mesure du supportable. [Elles devront auparavant se concerter avec un Rav et un mĂ©decin qui a la crainte du ciel, pour sâassurer que le jeĂ»ne ne leur nuira pas]. Idem pour les personnes ĂągĂ©es. Une accouchĂ©e dans ses 30 jours ou un malade faible sont exemptĂ©s de jeĂ»ner.
5. Lorsquâon est exemptĂ©, on se contentera de ne manger que le minimum pour se maintenir, sans consommer dâaliments raffinĂ©s. De mĂȘme, on sâefforcera de jeĂ»ner au moins quelques heures. Avant de manger, il faudra dire la Havdala, comme nous le prĂ©ciserons.
9 Av 5782
Brit Mila. Selon la loi stricte, puisque le jeĂ»ne est dĂ©placĂ© au 10, lâusage est que le pĂšre, le Mohel et le Sandak interrompent le jeĂ»ne depuis lâaprĂšs-midi. [ch.559 §9]
ConcrĂštement, dĂšs âHatsot â la mi-journĂ©e, ces 3 personnes se laveront et mettront leurs beaux habits et chaussures de cuir, mais ne pourront pas encore manger. Ils prieront alors Minâha, feront la Brit Mila, diront le Kidoush du Brit, mais ne boiront toujours pas de ce vin, puisquâils nâont pas dit la Havdala ; ils donneront ce verre Ă boire Ă la mĂšre, Ă un malade ou Ă un enfant â qui ont dĂ©jĂ dit la Havdala pour manger.
Ils verseront alors un 2e verre de vin et diront la Havdala âsans dire les Berakhot sur les Bessamim et sur la bougie, puisque ces Berakhot ne concernent quâune Havdala rĂ©citĂ©e le samedi soirâ, et pourront ensuite manger et boire. Ils sâabstiendront tout de mĂȘme de manger un grand repas, et ne feront la SĂ©oudat Mitsva quâaprĂšs le jeĂ»ne. De mĂȘme, lâinterdit dâĂ©tudier la Torah leur incombe encore.
Lorsquâils diront la Havdala, les convives pourront Ă©couter cette Havdala et sâen acquitter [sans goĂ»ter le vin !]. Il sera dâailleurs souhaitable de sâen acquitter ainsi, plutĂŽt que dâattendre le soir.
LâaprĂšs Tisha bĂ©Av
1. La Havdala. AprĂšs le jeĂ»ne, il faut impĂ©rativement dire la Havdala avant de manger ou boire quoi que ce soit. On prendra un verre de vin ou de jus de raisin, sur lequel on dira la Berakha de haGuefen puis la Berakha de Hamavdil uniquement. Certains rapportent quâil nâest pas nĂ©cessaire de dire les versets dâusage avant la Havdala.
2. Les ashkĂ©nazes prĂ©fĂšreront utiliser une autre boisson alcoolisĂ©e ou du jus de raisin, plutĂŽt que du vin [comme nous lâexpliquerons demain].
3. Celui qui a omis de dire la Havdala pourra se rattraper jusquâau mardi aprĂšs-midi. DĂšs quâil rĂ©alisera son oubli, il devra immĂ©diatement se procurer du vin et la dire, comme prĂ©cĂ©demment.



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